Etape 3 - De Times Square au Financial District

Mercredi 9 avril 2014 . Une bonne petite demi-heure de route dans la banlieue de la Grosse pomme, le passage des péages de l'autoroute tentaculaire qui emprisonne New York ("eh Aurélie ! ce ne serait pas le péage où Sonny se fait buter par la mafia dans le Parrain ?") et nous voici bientôt au coeur de la mégalopole la plus célèbre du monde. Le plus étrange dans tout ça, c'est que ça circule pas trop mal ! Bref, on est à des années lumières du boxon qui règne tous les jours sur le périph' parisien ! Quelque chose me dit qu'on doit être victime d'un complot judéo-maçonnique orchestré par les bobos parisiens qui en ont marre de voir leurs rues bourgeoises envahies par les provinciaux que nous sommes... Bon, ok, j'arrête mon délire tout de suite et je reviens à nos pénates : Port Authority***. C'est ici que le bus de la Greyhound nous débarque, juste au pied de la plus grande gare routière de New York. Et pour le coup, on est tout de suite dans le bain. Il suffit juste de relever les yeux et on escalade la soixantaine d'étages de la tour qui abrite les locaux du New York Times ! Vertigineux. A côté de moi, Aurélie fait des bonds (déjà !). Faut dire que notre carte de presse de localier en prend un sérieux coup à côté du prestigieux "Times"...

Bien, après ce premier choc visuel, il est grand temps de revenir sur terre et de retourner à la réalité. Il s'agit de trouver au plus vite l'hôtel Carter** qui doit nous abriter pendant toute la semaine. Chouette alors, c'est à deux pas de là, sur la 43e ! Cool ! On n'a juste qu'à remonter la rue, à tourner à droite et on y est. La vie est belle ! Le temps de déposer et de ranger les affaires dans nos chambres et on redescend illico. Pas le temps d'aller sur internet... Le wi-fi est payant : 10 dollars de l'heure... Bref, du vol organisé. Espérons que le wi-fi fonctionne dans les restaurants. Pas de temps à perdre : direction Times Square*** qui se trouve au bout de la rue. C'est dingue, on est carrément en plein centre de la ville ! Où qu'on lève les yeux, des écrans géants escaladent les façades des immeubles de verre. L'indice du Nasdaq défile en permanence et s'affiche en temps réel. Où qu'on porte le regard, les publicités rivalisent d'audace et défient les lois de l'équilibre ! Impossible d'ignorer les derniers téléphones à la mode ! En bas, le ballet des taxis est incessant. Des new yorkaises tendent le bras. D'autres filent tête basse le long des trottoirs surchargés de touristes. Les boutiques des magasins de luxe dégueulent des derniers accessoires à la mode. Le sommet des immeubles déchire le ciel bleu et les façades de verre reflètent les éclats du soleil. "Merde ! Aurélie, on est à New York !" Et dire que cet endroit n'était encore qu'un taudis mal-famé durant les années 70 et 80 fréquenté par les stripteaseuses, les maqueraux, les dealers et les criminels...

Bon, allez zou, on traverse la rue et on descend sous terre. Direction le métro new yorkais. Ouh la ! ça joue sec par ici !

Quelques stations plus bas (à New York, soit tu vas vers le haut "Uptown", soit tu vas vers le bas "downtown") et on arrive directement en plein coeur de la City, ou plutôt du Financial district***. C'est par là qu'on doit passer pour accéder sur le site du World Trade Center. En attendant de le trouver, on tourne un peu en rond et on profite de la jolie vue sur quelques uns des plus beaux immeubles de Manhattan. J'ai beau regarder le programme que j'ai mis sur pied avant de partir, impossible de savoir qui est qui ! "Tu sais, Aurélie, Manhattan, c'est comme la mangrove, une fois que tu as vu un building..." Merde, quelque chose me dit qu'on va encore bien s'amuser pendant ce voyage !